Hommage à Robert Netz

Le 14 mars, Robert Netz (1939-2020), l’homme de plume et le passionné d’histoire nous a quittés.

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Robert Netz fut membre dès le début du Groupe Ethno-Doc, fondé en 2000. Né à Lyon, il construisit son premier réseau au travers de ses expériences d’enseignant et de journaliste, en Tunisie et en Algérie où il s’engagea activement en faveur de la décolonisation. Installé en 1968 à Lausanne, avec sa famille, il trouva parmi les lecteurs de la Feuille d’avis de Lausanne, devenue en 1972 24heures, un vaste et fidèle public friand de sa rubrique culturelle (il en assuma la direction entre 1974 et 1992) dans laquelle il manifesta ses goûts éclectiques tels que le rock ou la bande dessinée; il valorisa l’histoire locale, le plus souvent, par une Der du journal à travers des découvertes documentaires. Jusqu’à sa retraite en 2004, il donna libre cours à sa verve et à sa causticité dans ses chroniques à l’exemple de «La règle du je» et «Poivre & sel».

Les séances de notre Groupe bénéficièrent de sa largeur d’esprit et de ses avis autorisés. C’est en son sein qu’il extériorisa toute son érudition, son attention au détail (il avait commencé comme correcteur à la Feuille d’avis de Lausanne) et son attachement à l’annotation des textes, dans deux livres, le premier en 2006 (réimprimé en 2015), avec Gilbert Coutaz, Lucy Maillefer, Oh ! Si j’étais libre ! Journal d’une adolescente vaudoise, 1885-1896 et, le second (368 pages, un record !), en 2009, fondé sur trois carnets particulièrement ardus à déchiffrer et à comprendre, de Béat de Hennezel, J’ai retrouvé les bergers de Virgile. Un architecte vaudois en Italie 1792-1796.

Désireux de défricher de nouveaux territoires (il avait publié en 1997, une Histoire de la censure aux Presses universitaires de France, collection Que sais-je ?), il se distança de notre démarche en 2010. Jacques Poget, son ancien patron à 24heures entre 1998 et 2004, prit alors le relais. Dès lors, on le croisa, toujours aussi avenant et à l’affût d’une dernière information, davantage dans les locaux de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne que dans la salle de lecture des Archives cantonales vaudoises qu’il «hanta» longtemps. Il prêta sa voix pour dénoncer la politique de restauration de la cathédrale de Lausanne («on en fait un fac-similé»). Les milliers de lignes, consultables en ligne, qu’il a laissées comme journaliste, les articles signés dans la Revue historique vaudoise et Mémoire Vive. Pages d’histoire lausannoise continueront à entretenir son souvenir, lui le témoin attentif, enjoué et critique de son époque, traversé par son amour des lettres et des êtres. Chapeau bas, Robert !

Gilbert Coutaz pour le Groupe Ethno-Doc

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